Bubble Factory Collection 2018

Un monde de bulles

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Salon de coiffure, atelier de tatouage, galerie d’art… La Bubble Factory cultive le mélange des genres avec talents. Née de l’imagination de deux jeunes entrepreneurs désireux d’avoir un lieu qui leur ressemble, cette boutique hétéroclite a su séduire la clientèle parisienne.

Vous êtes jeune et vous rêvez de vous lancer dans la passionnante aventure de la création d’entreprise ? Réjouissez-vous car avec un peu de patience et de détermination, ce rêve pourrait se transformer en réalité. Kath Cala et Vivien Petit en sont le parfait exemple. Ces deux jeunes entrepreneurs dynamiques sont ainsi les heureux propriétaires de la Bubble Factory. Un salon de coiffure pas tout à fait comme les autres qui a ouvert ses portes dans le XIIe arrondissement de Paris en février 2009.

Le parcours du combattant ?

Pourtant au départ le pari était plutôt audacieux. Les deux jeunes gens qui travaillaient ensemble dans le même salon de coiffure ont décidé de démissionner suite à la vente de leur boutique. À la recherche d’un nouvel emploi, ils se rendent vite à l’évidence : aucun poste ne correspond
vraiment à ce qu’ils cherchent. « Nous étions habitués à une certaine forme de liberté que nous ne retrouvions pas dans les offres proposées », explique Kath Cala. Créer leur propre entreprise devient ainsi une alternative séduisante. Un premier rendez-vous auprès de la banque met les choses au clair, un investissement personnel (d’au moins 5 000 €) sera nécessaire. Pour les accompagner dans leurs démarches (réalisation du business plan, développement du projet…), ils reçoivent l’assistance d’une association d’aide à la création d’entreprise. « Mais notre plus gros pari a été de convaincre un jury de nous accorder un prêt d’honneur de l’État d’un montant de 12 000 € », précise la jeune femme.

Un concept unique

Une fois le prêt accordé, les deux associés partent en quête du local idéal. Ils concentrent leurs recherches dans des quartiers jeunes comme le Marais ou Bastille mais ont finalement un coup de coeur pour un grand local avec étage situé métro Dugommier. « Le prix était attractif car il était géré par la régie immobilière de Paris », indique la créatrice. Ils investissent bientôt les lieux pour les transformer en un salon de coiffure qui proposera également un espace tatouage (tenu par un ami qui les rejoint dans l’aventure) ainsi qu’une galerie d’exposition. La décoration qu’ils réalisent eux-mêmes en un mois et demi est un mélange réussi entre le style industriel, des meubles old school (caisse à l’ancienne…) et des couleurs pétillantes (rose, violet…). De plus, tous les mois, un nouvel artiste vient présenter ses oeuvres originales dans la boutique (photos, peintures, graphismes…). Les tarifs des coupes de cheveux sont abordables puisque les prix commencent à 19 € pour les hommes et 35 € pour les femmes.

Un avenir rose

Pour se démarquer de la concurrence de salons traditionnels présents dans les alentours, les deux associés misent énormément sur la toile. Outre les désormais incontournables pages Facebook et autre Myspace, ils ont réalisé un vrai site, www.bubblefactory.com, qui reflètent l’esprit « arty » de l’endroit. Depuis l’ouverture, la boutique s’est déjà constitué une clientèle de fidèles. « Nous avons un excellent bouche à oreille dans le quartier qui compte beaucoup de jeunes. Nous drainons également une clientèle grâce aux différents événements auxquels nous sommes associés (défilés, spectacles…) », souligne la jeune femme. Et le chiffre d’affaires connaît aussi une belle progression. Un apprenti viendra ainsi prêter main forte à la petite équipe en septembre.

par Marianne Font pour Libre Propos